Jour 8 - I'm going on a adventure !

Je suis un grand gamin. Je le sais et je le revendique. Ce n'est pas parce que les années passent qu'il faut devenir un vieux con grincheux avec chemise et cravate. L'âme d'enfant est quelque chose qu'il est important de préserver. Peu importe ce que peuvent en dire les autres. Ceux-là, ils ont perdu cette faculté de s'émerveiller, et c'est malheureux. Ils ne jurent que par les débats politiques ou le cours de la bourse pour se donner un semblant d'intérêt vis-à-vis de la société, et c'est triste.

Mais assez de réflexions philosophiques à deux balles, et parlons du plus important dans cette journée, à savoir la visite d'Hobbiton ! Même si jusqu'à présent, je suis loin d'être déçu par le voyage et les paysages que m'a déjà offert la Nouvelle-Zélande, j'avais une certaine impatience à découvrir l'un des lieux de tournage iconique de la saga cinématographique Le Seigneur des Anneaux. 

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Une fois quittée Auckland et arrivés à Matamata en bus vers 11H30, nous avons déposé nos affaires à l'hôtel. Sans jouer au petit bourgeois, j'avoue ne pas être mécontent de changer de lieu de résidence. L'hôtel est très correct avec tout ce qu'il faut pour passer une bonne nuit. Après un repas rapide, direction l'office de tourisme en forme de maison de hobbit pour attendre le bus.

On visite la boutique proposant des produits dérivés de l’œuvre emblématique de Tolkien et abritant une sublime statue de Gollum. On est déjà plutôt bien plongé dans le bain. 

Le bus finit par arriver pour nous conduire sur les lieux. Le chauffeur nous raconte quelques anecdotes sur la route. Parmi ce que Camille et Léopold ont pu me raconter, la famille Alexander, propriétaire du terrain ayant servi de décor pour la Comté, a mis environ un mois avant de se rendre compte que Peter Jackson habitait dans une résidence non loin de là pendant le tournage. Certains propriétaires de maisons proches ont aussi rapidement vendus leur habitation quand ils ont su le prix qu'elles valaient suite au succès des films.

Nous arrivons enfin à Hobbiton. Entretemps, Sonny, notre guide pour la visite, nous a rejoint. Souriant et énergique, il possède une bonne humeur communicative. Je ne comprends pas un traître mot de ce qu'il raconte, mais il met tout le monde à l'aise. Après nous avoir salué dans diverses langues, il nous emmène à l'endroit rêvé par un chemin pas si innocent que ça. Pour les connaisseurs de la saga, il s'agit de la route empruntée par Gandalf quand il arrive à la Comté et où Frodon l’accueille.

Les légumes sont tous vrais à l'exception des patates sur la table.

Devant nous, la magie opère. Des dizaines de trous de hobbits s'offrent à nous. Je sais que tout ce que je vois est faux, mais je n'y peux rien, j'ai l'agréable et excitante impression d'être à Hobbiton. C'est tout simplement féérique. De ce que Sonny nous dit, après la première trilogie, les décors restants étaient en polystyrène et n'avaient pas pour but de perdurer. Mais suite à la saga The Hobbit, tout a été reconstruit pour être conservé et permettre au lieu de réaliser des visites guidées. Une belle façon de faire plaisir aux fans et de participer à l'économie de la région.

De multiples photos faites tout au long du trajet plus tard, nous faisons escale à l'auberge du Dragon vert. Le lieu est identique à celui des films. C'est incroyable de le voir en vrai.

L'endroit est pleinement fonctionnel. Des bières sont offertes aux visiteurs. Je prends une ginger beer (bière sans alcool), et nous trinquons avec des étoiles plein les yeux.

Tchin !

On se prend des pâtisseries fameuses, qui ne donnent pas l'impression d'être des produits de grandes surfaces comme on peut le voir dans d'autres lieux touristiques similaires. Les responsables d'Hobbiton jouent le jeu à fond, et c'est tant mieux. Nous nous asseyons près de la cheminée pour profiter du lieu.

Je scrute la décoration, et je tombe notamment sur un livre sous plexiglas réunissant pas mal de signatures, dont celle de Peter Jackson et Ian McKellen (Gandalf). 

Juste avant de quitter la taverne, j'entraîne Camille dans une courte danse improvisée. Je sais, c'est niais. Et alors ? C'est magique.

Une fois dehors, nous sommes invités à terminer la visite avec un dernier trou de hobbit. Celui-ci n'est pas présent dans la saga, mais n'est pas sans intérêt. Il s'agit de la boutique de souvenirs.

Bien que n'étant pas aussi fournie que ce à quoi je pensais (une large partie des produits est dédiée à The Hobbit), il y a quand même de quoi rêver. Bon nombre de choses nous tentent, mais nous ne pouvons pas les prendre dans les valises. Par exemple, la pancarte de la porte d'entrée de Bilbon est proposée ou encore des cartes des différents lieux des livres. Hélas, c'est trop grand. 

Peu importe, je cherche désespérément autre chose. Quelque chose que je souhaite acquérir depuis longtemps, mais que je tiens à acheter à Hobbiton. Mon regard finit par le trouver. Il est rond, jaune et très attirant. Vous l'avez compris, c'est l'anneau unique.

Attention, pas une simple copie à 20 dollars. Non, non. Là, nous parlons d'une réplique officielle sous licence Weta et confectionnée par l'atelier Jens Hansen, le joaillier ayant conçu l'anneau pour les films. L'objet proposé par la boutique est son exacte réplique. Réalisé en tungstène, un élément naturel quatre fois plus dur que le titane. Il est d'ailleurs important de choisir la bonne taille de la bague, car la robustesse du matériau fait qu'il est impossible de la redimensionner. L'ensemble est plaqué en or 18 carats et possède les célèbres gravures elfiques. (Bref, ce n'est pas de la merde.)

Après l'avoir essayé, il ne faut pas longtemps pour me décider. Je débourse les 150 dollars néo-zélandais sans sourciller. Au final, cela fait un peu moins de 90 euros. Bon, par contre, Sonny est bien gentil, mais pas question de débourser la même somme pour la chaîne de Frodon. L'anneau ira très bien à mon doigt. 

Notre petit tour se termine. Nous sommes les derniers à rester. J'offre à Camille un fac-similé du livre The Hobbit et un bracelet en cuir pour Léopold. Je m'en offre un également. Sans trop me la ramener, j'ai certainement été celui qui a le plus rapporté d'argent dans notre groupe de visiteurs. Peu importe, j'ai voulu me faire plaisir et faire plaisir à mes compagnons de route. (Que voulez-vous ? Je suis trop généreux.)

La retour à Matamata n'a rien de très intéressant en comparaison. Visite, bouffe (dans un chouette restaurant avec Gollum en devanture) et au dodo. Quelle journée fabuleuse !