Jour 14 - C'est quoi ce bordel ?

C'en est fini de notre séjour à Taupo. Au final, rien de bien transcendant, mais on en a profité pour se poser tranquillement et découvrir les paysages. 

Aujourd'hui, nous nous rendons à Napier, notre avant-dernier point de chute avant le grand départ. Le temps passe définitivement trop vite. Nous y arrivons en milieu d'après-midi. L'architecture de la ville est fort différente de ce à quoi nous avions eu droit dernièrement. Très art-déco. J'ai l'impression de me retrouver dans un ancien décor de cinéma et d'être hors du temps. Assez étrange et dépaysant comme sensation.

Grâce à l'aide d'un ouvrier des travaux publics, nous dénichons l'auberge de jeunesse. Mauvaise surprise, nous trouvons porte close. Pourtant, des fenêtres sont ouvertes, et les plantes intérieures n'ont pas l'air mortes. Hélas, la réception est fermée. Suite à un coup de fil, Léopold nous apprend que les responsables ne sont pas toujours là, et que l’accueil sera ouvert vers 17H. Il n'est que 16H. Génial.

Toc ! Toc ! Il y a quelqu'un ?

On en profite donc pour aller boire un verre dans un pub irlandais. C'est quand même fou comment certains établissements sont gérés, et je ne parle pas qu'en Nouvelle-Zélande. Heureusement que nous n'étions pas avec des enfants en bas âge ou des personnes âgées. Le pire dans tout ça, c'est que la réception est ouverte de 17H à 20H l'après-midi. C'est vrai que les employés risqueraient de se froisser un muscle à force de trop bosser.

Bref, vers 17H15, une dame arrive. Polie et agréable, elle nous explique rapidement le fonctionnement des lieux. Je ne sais pas pourquoi pas, mais je la sens moyen la chambre. Ça ne manque pas, on dirait une cellule avec deux lits superposés. Le strict minimum, en somme. Les draps sont un peu jaunis, et il y a une faible odeur de renfermée. Le robinet du lavabo des toilettes est sur le point de rendre l'âme, et les serviettes des douches sont pleines de poils. 

Après, pour être honnête, les installations sont relativement récentes et quand même propres. Pour autant, je ne comprends pas que ce lieu puisse avoir autant de bonnes notes. Il n'y a personne en cas de besoin, et l'endroit est assez lugubre.

Mais vous savez quoi ? Comme le dit si bien mon beau-frère, il y a pire, et ce genre de déconvenues fait partie des voyages. 

C'était sans compter le restaurant du soir que j'avais repéré en amont lors de notre arrivée. Une sorte de diner familial, qui semblait correct. Or, le résultat fut mauvais, voire écœurant sur la fin. Peu de goût et de texture. Le cliché des produits industriels vite dégelés et cuits. Ça m'apprendra à vouloir conseiller un restaurant. (Note de Camille : Je me débrouille mieux que toi pour ça :-p)

Enfin bon, on devrait trouver de quoi mieux manger demain. En attendant, la soirée s'améliore grâce à un bar à vins situé à côté de l'auberge. Tout finit bien au final.