Déjà une semaine que nous
sommes au Canada. Rien à faire, à moins de s'emmerder ferme, le
temps semble appuyer sur l'accélérateur. Dégageons
rapidement cette pensée dépressive nous faisant prendre conscience
qu'il ne reste déjà plus que deux semaines de congés.
Ce matin, nous nous levons
vers 7H pour prendre la route vers 8H30. Direction le Parc Oméga sur les animaux du Québec à une heure quarante de notre chalet d'après le GPS. La route est plutôt agréable
avec de longues lignes droites. On arrive finalement peu avant 10H30
à cause d'un passage dans des travaux. Une file de voitures nous
attend, et on se gare près de la Maison du Parc. On entre à la boutique, et Léopold y achète des carottes pour les
animaux.
On reprend la
voiture, car la visite débute obligatoirement par un
circuit en voiture. C'est vrai, j'ai oublié de préciser. Il ne
s'agit pas d'un zoo, mais davantage d'une réserve que les visiteurs
parcourent en voiture pour la majeure partie.
Dès notre entrée, des
cervidés nous accueillent et réclament leurs carottes. On avance
tranquillement, et nous croisons aussi pas mal de sangliers avant
d'arriver à l'aire des Premières Nations.
Nous venons en paix ! |
Cette partie est à faire
à pied avec un court circuit. Sur le chemin, des totems sont plantés pour nous présenter la culture
amérindienne. Ces
sculptures de bois sont impressionnantes, tout comme leur
histoire.
On prend le temps de les admirer, ce qui n'est pas forcément le cas pour les visiteurs que nous croisons. Certains se contentent de faire le parcours sans faire attention aux totems dressés sur leur route. Si c'est pour faire une randonnée, autant aller dans un parc ou une forêt classique. Passons. Notre tour nous amène aussi à des gravures avant de se conclure par le lac des truites où nous nous arrêtons pour en nourrir.
J'en profite pour aller voir une immense sculpture
de l'oiseau-tonnerre. Sa dimension m'impressionne. J'ai presque
envie de grimper dessus pour voler avec lui. Mais je suis un grand maintenant. Fais chier.
De retour à la voiture, nous
poursuivons le circuit dédié aux véhicules où nous voyons des
cerfs, des wapitis, des sangliers, des biches ou encore des bisons. C'est vraiment agréable. La route est bien pensée avec le côté droit pour ceux qui s'arrêtent pour observer et le côté gauche pour simplement avancer. On peut
passer d'un côté ou de l'autre sans souci pour avoir une visite
relativement fluide.
Les animaux sont présents
et très peu craintifs. Certains sont évidemment séparés du public
par des grillages comme les ours, les loups arctiques et les coyotes.
Malgré cette protection toute relative au vu de la hauteur des grillages, il est interdit de sortir de la voiture. D'autres règles disent de ne pas ouvrir les fenêtres en
dessous de la moitié, interdiction aux gens d'être derrière les pick-ups, etc.
Sans vraiment de surprise, la connerie humaine a du mal à assimiler une logique
plutôt évidente. Plusieurs enfants sont debout pour passer par le
toit des voitures. D'autres sont au volant sur les genoux d'un parent. Arrivés à un enclos près des loups, nous voyons carrément des familles descendre des voitures pour se pencher près des pentes pour voir les loups. Pour couronner le tout, des gens leur jettent de la nourriture alors que des panneaux clairs stipulent que c'est interdit. Bande de cons !
Bref, après avoir croisé
des dizaines d'animaux de tout poil, nous voici à l'aire de
la colonisation, où nous attend un espace piétonnier avec des animations et des shows. Le monde est au rendez-vous avec des
familles et des centres aérés. En somme, le public classique dans les
parcs touristiques. On souhaite s'éloigner de la
civilisation en réalisant la randonnée de 5 km. Il y a aussi un parcours court et la possibilité de
louer une navette. Il y a d'ailleurs la queue pour en prendre.
Je sais que ce n'est pas forcément facile de se promener dans ce genre d'endroits avec des enfants. Pourquoi les emmener quand on sait que ce sera impossible de les faire marcher un peu ? Pour
leur faire découvrir les animaux ? D'accord, mais l'intérêt de ce
type de réserve est de se promener quand on le peut. Le parcours en
voiture est suffisamment long pour ne pas faire sa feignasse plus
longtemps. En plus, même si les animaux sont habitués, tâcher de faire le moins de bruit possible me paraît être le meilleur moyen
de les approcher sans trop les déranger. Enfin bon, certains préfèrent les navettes (qui ont quand même leur utilité pour les personnes à mobilité réduite par exemple), voire se tasser à
plusieurs dizaines dans une grosse calèche tractée par un tracteur
assez bruyant.
Nous prenons donc le parcours
long, qui s'avère totalement désert. Rapidement, nous sommes les seuls sur Terre. C'est vraiment triste de constater à quel point les gens cèdent à la facilité. Je suis loin d'être un
exemple de perfection, mais pour ce genre de choses, j'estime que le
minimum est de tout faire pour profiter des conditions optimales
offertes.
Tant pis pour les autres, notre promenade nous emmène en forêt. Tout est apaisant. On s'arrête rapidement à une ferme d'animaux avant de poursuivre. Notre patience est récompensée
vers la fin du chemin où nous tombons nez à nez avec une biche.
Vu le peu de passage, les animaux sur ce parcours sont plus
craintifs et sauvages. Ce n'est pas plus mal. Léopold parvient à
s'approcher du cervidé pour la nourrir et à la caresser. Un chouette moment qui lui a donné la patate. On reste vraiment de grands enfants face aux animaux. La nature est
vraiment belle.
Arrivés au bout de la route, nous
sommes accueillis par la musique de la Comté, puis nous nous rendons
à l'observatoire des loups où une foule s'accumule. En voyant le
groupe de loups face à celui des humains, je ne peux m'empêcher
de me dire qu'on a vraiment l'air ridicule à les regarder ainsi
dans leur milieu naturel. On ne s'attarde d'ailleurs pas, et nous
terminons le parcours en voiture avant de retourner à la Maison du Parc
pour une glace.
Après cinq heures de visite,
il est temps de rentrer. Camille aimerait visiter la ville de
Montebello. En y arrivant, rien ne semble intéressant à voir. On se contente
donc de traverser le lieu pour retourner au chalet. Juste avant
d'y arriver, arrêt pour de l'essence à une station Shell. Un
plein de 40 litres pour moins de 40 dollars grâce à une réduction
obtenue à IGA. Malgré ça, le prix de l'essence reste
abordable.
Le réservoir plein, nous
rentrons pour passer une soirée tranquille devant le début du Seigneur des Anneaux : Les Deux
Tours. La journée fut chargée.
Que du bonheur.
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