mardi 11 juillet 2017

Jour 5 - 10 km à pied, ça use les souliers

Pour débuter cette nouvelle semaine, nous sommes décidés à faire notre première randonnée. Or, la météo annonce de la pluie pour l'après-midi. En attendant de voir, je contacte mes parents via Skype. La veille, ce fut le tour des beaux-parents. C'est peut-être légèrement niais à dire, mais la technologie est quand même bien faite. Une poignée de secondes suffit à entrer en contact avec la France. J'en profite pour montrer un peu notre lieu de résidence via la caméra. Tout va bien de leur côté, et nous planifions de nous recontacter en fin de semaine.

Début d'après-midi, il a déjà bien plu, mais le temps semble s'améliorer. On se met donc en condition pour partir avec chaussures, pantalon et ciré adéquats pour une randonnée en forêt et montagne.

Le plan de la randonnée en ligne plus ou moins droite nous indique 10 km de parcours aller-retour avec un niveau débutant/intermédiaire. Motivés, on part le pas décidé en se disant un peu naïvement que la distance devrait être relativement vite parcourue. Après tout, on avait réalisé 30 km à pied sur la plage du Nord. Malheureusement, je n'avais pas réalisé que le parcours constitué de virages, de montées et de descentes rendrait les 10 km beaucoup plus difficiles que 30 km sur un terrain plutôt plat.


Le début reste relativement agréable avec de jolis paysages, mais rapidement, la sueur se met à couler en abondance et de petits amis volants viennent s'inviter à notre randonnée. Une vraie plaie, qui nous empêche de nous arrêter pour se poser un peu. On poursuit en veillant aux repères sur les arbres pour ne pas quitter le sentier à peine visible par endroits.


Après moins de deux heures, nous arrivons au bout de l'aller, qui donne sur une simple route. Un peu curieux comme circuit, qui aurait pu au moins nous amener directement au lac situé non loin de notre arrivée. Sachant que la route semble être récente, le chemin a peut-être été raccourci sans être réellement repensé.

Pas question de s'attarder, les moustiques sont nombreux, et nous repartons en arrière presque aussitôt. Le retour est assez difficile à cause des insectes insupportables et du sentiment de déjà-vu rendu peu agréable à cause de la fatigue. On n'a pas le choix, on doit continuer. C'est le problème majeur de ce type de randonnée en ligne droite et non en boucle. Peu importe si on en a marre, il faut finir pour rentrer.

La délivrance finit par arriver, et nous revenons épuisés après trois heures trente de marche. Sans surprise, on se jette sur le jacuzzi pour décompresser. On l'a bien mérité après tout.

Au final, même si l'épuisement est palpable, la randonnée valait le coup. Parcourir un espace aussi sauvage qu'une forêt est une expérience à avoir au moins une fois, et ce, surtout sous une fine pluie. On a l'impression d'être seul au monde avec des paysages faisant rêver. Mon esprit a tout au long de la route pensé à d'innombrables contes et légendes. C'est plutôt apaisant bien que mon imagination ait aussi pensé à Jason ou encore au Predator planqué au-dessus de nous dans les arbres. Heureusement pour nous, rien de tout ça. Tant mieux, Léopold n'avait pas pris son couteau à double lame, et Arnold Schwarzenegger n'était pas disponible.

Des chaussures bien fatiguées.

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