vendredi 7 juillet 2017

Jour 1 - Mais où est la voiture ?!

Le voyage d'aller se passe sans accroc. Seule ombre au tableau, un enfant légèrement exécrable que la mère grondait quelques secondes avant de retourner sur son téléphone portable. Sans doute une façon pour elle d'échapper à la réalité de ses responsabilités. Bref, sept heures de vol et trois films plus tard, nous arrivons à l'aéroport de Montréal.


Les bagages récupérés, il ne reste plus qu'à prendre la voiture de location près de l'aéroport. Du moins, en théorie. Malgré l'adresse indiquée, le service de location auquel nous avions réservé n'est pas à l'aéroport. Heureusement, après un rapide coup de fil, une navette est envoyée, bien qu'on commence à se demander si elle allait vraiment venir une fois le point de rencontre atteint. Un chauffeur finit par arriver et nous escorte jusqu'au garage. Les minutes défilent, et je finis par me dire que le conducteur va nous emmener dans une ruelle sombre pour s'amuser avec nos cadavres fumants. Comme vous pouvez vous en douter, ce texte n'est pas rédigé à titre posthume. Notre escorte finit par s'arrêter au bout d'un bon quart d'heure de route dans le bon garage. Le temps de faire la paperasse, et me voici conducteur d'une belle voiture blanche en conduite automatique, une première pour moi qui suit habitué à la boîte manuelle. Une heure trente nous sépare de notre chalet pour me permettre de m'y faire.


Je découvre ainsi les larges routes du Canada, et son système de signalisation un brin surprenant. Les panneaux de vitesse sont assez discrets, mais la plus grande surprise, ce sont les feux tricolores appelés des lumières. Ces derniers se trouvent de l'autre côté du croisement. En somme, il ne faut surtout pas s'arrêter juste devant le feu, car ça ferait mal. Autre étonnement, les panneaux d'arrêt à chaque coin de route. La priorité à droite n'est pas de rigueur, et la fluidité de la circulation repose sur la civilité des conducteurs. Apparemment, le premier qui s'arrête est celui qui passe en premier. Assez perturbant et stressant quand on est comme moi à se prendre la tête pour des broutilles.

Petit à petit, nous quittons l'autoroute pour découvrir de plus en plus de paysages sauvages et de belles forêts. Nous finissons par arriver à destination sur une petite route caillouteuse où se trouve notre fameux chalet en hauteur. La Cachette Céleste #31 porte définitivement bien son nom. Les bagages descendus de la voiture, nous sommes devant la porte d'entrée avec la clé enfermée dans une boîte à code. C'est là que commence notre Fort-Boyard improvisé. La clef refuse de sortir malgré le code rentré. Elle finit par se libérer après plusieurs tentatives, tout comme la porte d'entrée. Vingt bonnes minutes plus tard, le chalet finit par nous accepter, et nous pouvons enfin nous poser un peu.


L'habitation plutôt simple renferme tout le nécessaire pour passer un bon séjour. Une chose est sûre, les insectes ont intérêt à être motivé pour nous atteindre au vu du nombre de moustiquaires et d'autres dispositifs installés par le propriétaire.

Un brin de toilette fait, et nous retournons sur les routes pour Sainte-Agathe-des-Monts pour y faire des courses. La ville est magnifique avec un immense lac que nous contemplons quelques instants avant de chercher une quelconque supérette.


Notre petite marche nous amène à un restaurant repéré en amont par Camille. L'établissement a la particularité de proposer des jeux de société. Alors qu'on pensait s'arrêter uniquement pour prendre un verre, la sympathie du maître des lieux nous convainc d'y rester pour manger et de reporter les courses à demain. Et devinez ce que nous avons mangé ? Des moules frites ! Eh oui, une fois par semaine, le jeudi, le restaurant propose ce plat de chez nous, les gens du Nord, et ce, à volonté avec plusieurs saveurs. Le dépaysement culinaire, ce n'est donc pas pour tout de suite. En tout cas, ces moules furent parmi les meilleures que j'ai pu manger. Parallèlement, nous apprenons que le propriétaire, Nicolas, est originaire de Bordeaux et qu'il est au Québec depuis douze ans. Très sympathique, il nous indique plusieurs lieux à visiter et nous donne son téléphone en cas de besoin.

La Table Ludique avec moules-frites à volonté le jeudi !

Avant de passer à la dernière partie de la journée, petit passage sur le pourboire. En France, il n'est pas automatique et n'est donné qu'au bon vouloir du client. Mais au Canada, il est officieusement obligatoire. En effet, les serveurs sont payés au pourboire, car le service n'est pas compté dans la note. Une méthode plutôt étrange, alors que le service fait partie intégrante du métier de serveur. C'est un peu comme si je n'étais pas payé pour vendre en tant que libraire. Quoi qu'il en soit, le pourboire correspond à un pourcentage, soit environ 10% pour un service moyen, 15% pour un bon service (c'est la moyenne) et 20% ou plus pour un excellent service. 

Refermons cette parenthèse, et revenons à la voiture pour le retour à la location après avoir récupéré de l'eau, du lait, des céréales et deux ou trois autres trucs. Attention, les prix sont indiqués sans les taxes. Encore un drôle de procédé.

Une fois de retour, nous nous lavons à tour de rôle. C'est plus long que prévu pour ma part, car je dois déboucher avec une ventouse les toilettes après mon passage. Une première expérience dans la plomberie canadienne que je tenais à partager avec les potentiels lecteurs de ce texte. (Oui, on peut dire que j'étais dans la merde.)

La ventouse, ma nouvelle meilleure amie.

La journée s'achève après quasiment 24 heures sans dormir. Demain, nous allons faire des courses… Enfin... Du magasinage comme on dit ici.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire