mercredi 26 juillet 2017

Jour 20 - Hommage à Leonard Cohen

Je suis tout sauf ce qu'on peut appeler un amateur de musique. En dehors de bandes originales de films et des premiers hits de Michael Jackson, mon répertoire musical est quasi inexistant. 

Du coup, quand j'ai appris le décès de Leonard Cohen, l'annonce m'a fait ni chaud ni froid. Je ne le connaissais pas. Heureusement pour ma culture, je commence peu à peu à me familiariser avec l'aura qu'il a pu avoir de son vivant auprès du public. Mon beau-père en est un grand fan, et lorsqu'il a appris que nous allions au Canada, il a demandé à ses enfants de prendre une photo de sa tombe.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, nous nous sommes rendus au cimetière juif de la congrégation Shaar Hashomayim à Montréal, la ville natale du l'auteur. Il y repose depuis le 10 novembre 2016 auprès d'autres membres de sa famille.

Sachant qu'il est particuliérement connu au Canada et ailleurs, je m'attendais à trouver facilement sa tombe. Je pensais même y trouver plusieurs admirateurs. Rien de tout ça, nous sommes seuls dans ce vaste cimetière, où les pierres tombales se ressemblent quasiment toutes dans le sens où elles sont d'une grande simplicité. Pas de photos, seulement le nom avec les dates de naissance et de décès des défunts. 

Nous nous sommes mis à chercher, ce qui ne fut pas une mince affaire, car le nom de Cohen est très répandu.

Je dois avouer que je ne suis pas adepte des cimetières. Malgré tout, il faut reconnaître que ce sont des lieux paisibles et curieusement agréables.

Après avoir patrouillé presque une heure, nous nous arrêtons pour que Camille puisse trouver des images de la tombe sur internet. Une fois trouvé, nous repartons chacun de notre côté jusqu'à ce qu'enfin Camille m'interpelle. La tombe se trouve près de l'entrée.

Très cher monsieur Cohen, je ne sais pas si vous étiez un petit plaisantin, mais vous nous aurez donné du fil à retordre.


L'emplacement est simple. Il y a une grande pierre tombale avec le nom. Juste en face, plusieurs tombes de la famille de l'auteur sont recouvertes de petites fleurs. J'avais déjà remarqué ce détail en arrivant. Par contre, pas de pots ou de germes de fleurs déposés. Ce n'est pas dans la tradition juive, et l'usage veut qu'on dépose des pierres sur les tombes. Cette coutume viendrait du fait qu'il n'y avait pas de pierres tombales imposantes auparavant et qu'on marquait l'emplacement des morts par des pierres qu'on déposait à chaque passage.

Forcément, l'emplacement du musicien en est rempli, mais pas de tapis de fleurs pour lui. Au contraire, son emplacement est légèrement à part du reste de sa famille. Une petite pancarte indique son nom avec quelques petites choses laissées par ses fans. Pas de superflu, la simplicité à l'état pur, ce qui semblait caractériser l'artiste de son vivant.


Camille et Léopold peuvent donc enfin prendre la fameuse photo pour leur père, qui devrait grandement apprécier le geste.

Plus tard, ils en profitent pour prendre également des clichés d'une fresque représentant Leonard Cohen. Elle se situe sur la façade sud de L’Édifice Cooper située sur le boulevard Saint-Laurent à quelques mètres où le compositeur a vécu quelques années. Réalisée sur neuf étages, elle fut finalisée par Kevin Ledo en juin dernier. Une œuvre impressionnante, qui force le respect.


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