mercredi 12 juillet 2017

Jour 6 - Mais combien ça coûte, bordel ?!

Suite à la randonnée d'hier, pas question aujourd'hui de faire des kilomètres pour aller visiter quoi que ce soit. On part faire du magasinage à Sainte-Agathe-des-Monts. Nous y retournerons peut-être dans l'après-midi pour une promenade. 

Sur la route, petite frayeur de bon matin avec un écureuil, qui fait des allers-retours, ce qui m'empêche de l'éviter facilement. Heureusement, pas de casse, et un écureuil sain et sauf. Petite digression, si ma mémoire est correcte, le code de la route précise de ne pas chercher à éviter ce type d'obstacles et d'aller de l'avant quitte à tuer une bête innocente. Désolé, mais dans ces cas-là, c'est difficile de prévoir notre réaction. Dans le cas présent, j'ai tout fait pour éviter d'écraser ce petit animal, qui n'a rien demandé à personne. Après tout, c'est nous qui avons aménagé son espace naturel avec des routes goudronnées.

Peu avant d'arriver et compte tenu de l'heure déjà avancée (11H environ), on se dit finalement qu'il serait préférable de faire un tour, de manger en ville et de faire les courses avant de rentrer. Cependant, on s'arrête à Jean Coutu, une pharmacie, mais pas au sens qu'on l'entend par chez nous. Ici, une pharmacie s'apparente à une supérette où on trouve tout le nécessaire pour la vie de tous les jours en plus de médicaments. Camille a été littéralement bouffée par une horde de moustiques durant la randonnée et achète donc de quoi calmer ses démangeaisons en plus d'un repoussoir.

De mon côté, je trouve dans un bac de livres soldés un ouvrage sur Lincoln. Écrit par la journaliste et historienne Doris Kearns Goodwin, il est le fruit de dix ans de recherches sur la vie politique de ce président américain fort apprécié encore de nos jours. Apparemment, l'ouvrage aurait inspiré le film éponyme de Spielberg sorti en 2013. Il faut que je pense à le voir. Ma dernière approche du 16ème président des États-Unis remonte au visionnage d'Abraham Lincoln, chasseur de vampires. Un film plutôt amusant, mais offrant une vision légèrement éloignée de la vérité sur la vie de cet homme.


Après quelques recherches, je constate que les critiques sont plutôt positives. Hélas, la traduction française n'est qu'une version abrégée dépourvue de nombreuses notes bibliographiques et cartes. Peu importe, j'aurai déjà un bon aperçu du personnage. Et puis, à moins de 10 dollars l'ouvrage, j'aurai tord de me priver. Ah oui, pardon, c'est en réalité 11 dollars 44. J'ai encore oublié que les prix sont indiqués sans les taxes. Mais pourquoi ne pas les inclure ? Même si elles varient selon la région, il n'y a pas de raison de ne pas les afficher. J'imagine mal les gens traverser le territoire pour trouver le prix le plus bas pour un parfum permettant à ses excréments de sentir la rose par exemple. Oui, ça existe, et ça s'appelle V.I.Poo. (Saperlipopette, le fabricant a même une page Youtube avec des spots publicitaires, la principale ayant dépassé les 2 millions de vues. Que Dieu nous protège ou n'importe quoi d'autre.)

On en revient toujours au fondement.

Mon ami Google m'apprend qu'avant 1991, il n'y avait pas de taxes sur les ventes au Canada, hormis une taxe fédérale, la FST. Elle était invisible pour les consommateurs, car elle ne s'appliquait que sur quelques produits en début de production. En 1991, une taxe, la GST, est finalement introduite et s’apparente grosso merdo à notre TVA nationale. Ce n'est pas très bien accueilli, surtout qu'une taxe provinciale, la PST, est aussi instaurée. Pour aller à l'essentiel, à cause ou grâce à la constitution, les provinces sont libres de choisir les lois régissant l'affichage des prix. La condition est que tout doit être montré de manière directe à la population. Du coup, elles n'ont pas le droit d'afficher les prix avec les taxes puisque ces dernières deviendraient invisibles aux yeux des consommateurs. Quant au gouvernement, il ne peut rien imposer constitutionnellement sur ce sujet aux provinces. 

Bref, c'est un joyeux bordel, qui aurait pu être résolu avec une modification de la constitution. Mais rien n'a été fait, aucune discussion n'est vraiment engagée à l'heure d'aujourd'hui, et tout le monde adopte l'affichage hors taxe par souci de compétitivité un brin débile. Pour en ajouter une couche à la connerie ambiante, certains services indiquent les prix TTC comme le cinéma, les zoos et j'en passe, car ce sont des services liés au tourisme. Je ne suis qu'un modeste petit libraire ayant un profil avant tout littéraire. Néanmoins, j'ai vraiment l'impression qu'une école de la connerie se cache quelque part à la manière de Poudlard quand je lis ce genre de choses. Si elle existe, que quelqu'un me file l'adresse, je pense avoir des chances d'y entrer.

Bon, après cette explication un peu barbante et incomplète (je vous laisse faire des recherches complémentaires), qui me fait dire que les français ne sont peut-être pas les plus râleurs du monde, retournons à Sainte-Agathe-des-Monts. Nous visitons le coin en nous arrêtant à la librairie située près de La Table Ludique. Coopsco des Laurentides est une coopérative avec un stock plutôt mince. Pour le moment, les librairies ne sont pas vraiment de franches réussites en terme de contenu. Rien de très captivant à l'horizon par rapport à la France.

On s'arrête à une brasserie, Les 2 Richard, pour manger. On prend trois poutines à la viande, ce qui varie du plat traditionnel se composant uniquement de frites, fromage et sauce. Ma version aux côtes levés est un délice. La portion est juste ce qu'il faut pour ne pas être gavé, mais suffisamment rassasié. Terminé, on règle la note en ne laissant pas un énorme pourboire. Environ 12%, car la serveuse était assez tête de con. Peut-être pas très sympa de notre part, mais être servi en mode automatique sans vraiment de regard n'aide pas à être mis à l'aise.

Pour digérer, nous allons, Camille et moi, nous reposer au parc près du lac. Quant à Léopold, il se rend chez le barbier. Sa coupe actuelle l'insupporte avec la chaleur. Une fois sur place, je débute la lecture de mon livre sur Lincoln, et Léopold finit par nous rejoindre fraîchement tondu. Seulement 20 dollars pour une coupe de cheveux et une taille de barbe. Le travail est nickel. Il est bien beau le petiot.


On finit la visite par une glace et direction IGA pour du magasinage. Nous y refaisons un plein pour tenir jusqu'à dimanche. En sortant, je repère des machines à capsules où j'obtiens un autocollant Tortues Ninja pour un dollar que je trouvais cool jusqu'à ce je vois ce que Camille a obtenu. Sur une autre machine, elle reçoit pour deux dollars une bestiole gluante beaucoup trop cool, qui peut tout à fait servir de boule anti-stress dégueulasse. Le bonheur.


On revient au chalet pour passer une fin d'après-midi tranquille. Je lis Lincoln, Léopold joue à Professeur Layton, et Camille regarde des vidéos du MOOC de fantasy auquel elle est inscrite. Ensuite, je poursuis l'écriture du blog. La soirée se termine sur des hot-dogs avec la fin du visionnage entamé hier du Seigneur des anneaux : La Communauté de l'Anneau.

Définitivement, ces vacances se passent à merveille.

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