mardi 18 juillet 2017

Jour 12 - Vers le marché Jean Talon

Pour notre premier jour officiel à Montréal, Camille souhaite me faire découvrir le marché Jean Talon. Comme vous avez pu le deviner depuis le début de ce blog, elle est celle qui a organisé le plus ce voyage en amont. Pour rappel, elle est déjà allée au Canada où elle y a séjourné trois mois il y a six ans. Du coup, Montréal, c'est un peu comme replonger dans son passé. Elle tient à me faire découvrir les endroits qui l'ont marqué et à en découvrir d'autres. Je lui fais une confiance totale, et je ne me doutais pas que j'aimerai autant ce voyage en sa compagnie. Il faut dire que quand on est avec l'élue de son cœur, ça apporte forcément un plus. (Vous aussi, vous sentez comme une odeur de guimauve dans l'air ?) Comment ? Léopold ? Ah oui, c'est sympa aussi d'être en sa compagnie même s'il refuse mes câlins virils. Tant pis pour lui.

Revenons à nos petits moutames (ça faisait longtemps). En ce lundi matin, direction donc ce fameux marché Jean Talon. C'est un endroit réputé par la qualité de ses produits, et il faut dire que je ne suis pas déçu. Il y a vraiment de tout en fruits et légumes. Les fraises ont, entre autres, l'air très appétissantes. Ce n'est pas plus mal d'avoir envie de manger sain en voyant notre rythme alimentaire depuis le début du voyage. Nul doute que la balance au retour risque de nous demander de nous peser un par un quand nous serons dessus. On aura le temps de s'en inquiéter plus tard.


Après ce premier tour d'horizon, nous nous arrêtons à un snack du marché pour manger. Pas très convaincu par l'hygiène de la cuisine, mais c'est succulent. C'est le principal. Hum ?


Pour la digestion, nous allons à la Plaza Saint-Hubert. Cette artère commerciale se caractérise par une multitude de magasins de robes de bal très peu chers. Quelque chose s'est éteint en moi au fur et à mesure que les vitrines, plus kitsches les unes que les autres, défilent sous mes yeux.

Ça me rappelle l'une de mes réunions de travail, où un groupement d'éditeurs invita des libraires sur Paris. Pour me rendre au rendez-vous, j'étais passé par un lieu quasiment identique. Je me suis toujours demandé comment autant de boutiques pouvaient survivre en étant si proches l'une de l'autre.

Notre salut vint avec la découverte d'une première boutique de jeux de société, Expédition. Enfin, un peu d'originalité ! Malheureusement, ce type de boutique est un crève-cœur. 


La quasi-totalité des boîtes est intransportable par avion à moins de payer un supplément. Léopold est sans doute le plus déçu alors que Camille caresse des doigts un jeu de plateau tiré de la série télévisée Firefly. Quant à moi, un coin consacré aux Tortues Ninja me fait de l’œil. C'est insoutenable !


Sur la suite de notre route, nous tombons sur deux libraires. La première est la boutique Raffin, qui propose de tout. Au coin bande dessinée, je surprend un père parlant à sa fille de la bande dessinée Mauss


Si je devais faire un top de mes lectures les plus marquantes, cet album en ferait sans doute partie. Si une seule BD devait être au programme d'histoire à l'école, ce serait Mauss sans hésitation. L'auteur Art Spiegelman y dresse le portrait de son père, une victime des camps de concentration. Les juifs sont représentés par des souris, et les nazis sont des chats. Malgré le coté anthropomorphique de l’œuvre, certaines scènes vous prennent aux tripes. C'est un témoignage poignant qu'il vous faut lire si ce n'est pas encore fait. Vous apprendrez sans doute beaucoup plus de choses sur la Seconde Guerre Mondiale que dans n'importe quel cours.

Sur l'autre côté de la rue, nous entrons à Renaud-Bray, une enseigne similaire au Furet en beaucoup plus grande. Pour la première fois au Canada, je trouve des comics anglais. Seulement des albums reliés, et non des revues mensuelles. L'un des ouvrages attire mon attention en raison d'une actualité récente, à savoir Creepshow.


Je n'ai jamais été un adepte de l'horreur, et Creepshow fait partie des rares lectures que j'ai eu et apprécié sur le thème. Il s'agit de l'adaptation éponyme du film anthologique humoristique d'horreur. Composé de récits scénarisés par Stephen King, qui fait d'ailleurs une apparition, le long-métrage fut réalisé par George Romero en 1982. Ce dernier s'est éteint le 16 juillet à 77 ans. Comme je l'ai dis, je suis néophyte dans tout ce qui concerne l'horrifique. Néanmoins, je sais reconnaître et respecter le talent d'auteurs incontournables. Romero en fait partie et a hissé le genre du zombie au sommet avant qu'il ne soit aseptisé par le mastodonte qu'est The Walking Dead.

Cette parenthèse nécrologique fermée, je monte à l'étage où Léopold et Camille s'intéressent aux rayons de la littérature anglaise. En me promenant non loin d'eux, je découvre une sublime édition de Dracula écrit par Bram Stocker.


J'ai un coup de cœur pour cette édition de luxe produite exclusivement par Archambault, une autre chaîne de librairies. L'ouvrage fait partie d'une collection comprenant notamment une intégrale des quatre romans Sherlock Holmes de Conan Doyle. Les livres se caractérisent par une reliure rigide cartonnée. La couverture en cuir arbore des motifs embossés et des dorures. Dernier élément notable, le papier à un effet effiloché sur le bord. Cette mise en page renforce l'impression d'avoir un authentique regroupement de lettres entre les mains pour Dracula. Si vous ne le savez pas, sachez que l'histoire se déroule en effet par l'intermédiaire de la correspondance des personnages. Je décide donc sans hésitation de me saisir de cette version sans oublier d'offrir un ouvrage à Camille et Léopold. Les vacances, c'est craquer son porte-monnaie pour soi, mais aussi pour les autres.

Le reste de la route nous fait entrer à Planète Otaku, un magasin spécialisé dans la pop culture japonaise. J'y suis moins adepte, mais j'aime toujours voir la richesse des produits dérivés japonais. Le lieu possède plein de catchapons au fond. Ce sont des capsules que l'on obtient aléatoirement dans des machines contre quelques sous. La plupart du temps, elles renferment des petites figurines de diverses licences. L'avantage ici, c'est qu'on peut choisir son catchapon.


Pour terminer, nous nous arrêtons à EB Games, une enseigne de jeux vidéo, qui regorgent plusieurs goodies très sympas. Personnellement, je tombe sous le charme d'un ensemble de chaussettes Super Nanas. Hélas, la division des genres fait qu'elles sont uniquement pour les femmes. Pas de souci, elles sont parfaites pour Camille, qui met un point d'honneur à ne jamais porter de paires assorties.

Un bon exemple de cadeau qu'on aimerait avoir pour soi :p

Dans sa grande mansuétude, Léopold m'offre une peluche Power Rangers. Pas n'importe laquelle, c'est le vert. Le meilleur, un point, c'est tout. Si vous pensez l'inverse, vous avez tord. Et puis, c'est tout.


Après avoir fait du magasinage au marché et à l'épicerie Metro, retour à la maison où on dépose nos achats sans se douter que ce n'est que le début de la ruine financière.

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